Associations, voici 3 conseils pour sensibiliser votre audience et l'engager dans vos actions !
Depuis sa création il y a 4 ans, l’association QNSCNT est devenue un acteur incontournable de la lutte contre les déchets dans le nord de la France. Avec ses 150 adhérents ainsi que ses 20 référents répartis dans 8 villes différentes, l’association a mené au total plus de 140 ramassages impliquant près de 5000 personnes.
Pourtant lors des premières actions organisées par l’association, seules quelques personnes y participaient.
Qu’est-ce qui a permis à cette association de connaître une croissance aussi rapide et soutenue ?
Dans cet article 100 % consacré aux associations, retrouvez 3 conseils pour sensibiliser votre audience et l’engager dans les actions de votre association !
Paroles pesées et mesurées d’Alexis Gits, président et fondateur de QNSCNT.
1. S'assurer que les actions de l'association soient au centre de l'attention.
Pour se faire connaître et impliquer son audience, une association doit mener de nombreuses actions. Chez QNSCNT, nous donnons souvent des formations aux écoles, aux collectivités ou aux entreprises. Contrairement aux idées reçues, ce sont plutôt ces organismes qui viennent à nous pour être sensibilisés, et non l’inverse.
Cela est possible grâce à la multiplication des événements citoyens que nous organisons depuis plusieurs années. Par exemple, durant la période d’août 2021 à août 2022, nous avons mené le projet « Qui nettoie Le Mans en un an ? », consistant à organiser tous les mois des événements citoyens de ramassage de déchets dans toute la ville.
L’engagement de nos membres nous permet également de mener des actions à une plus grande échelle. En début mai, avec le soutien du youtuber Inoxtag, nous allons tenter de battre le record du monde de collecte de mégots en 3 heures en organisant simultanément 10 ramassages de déchets dans 10 grandes villes, avec une participation prévue de 1000 à 2000 personnes.
En menant de nouvelles actions de plus en plus importantes, il est impossible que notre cible ne soit pas touchée. Selon mon expérience chez QNSCNT, c’est grâce aux actions concrètes que nous menons que l’association peut se faire une image et attirer de nouvelles personnes. Tout ce qui n’est pas une action concrète est donc secondaire pour engager son public.
2. S'adapter à chacune de ses cibles pour mieux sensibiliser.
Pour mieux sensibiliser notre public, nous adaptons notre discours et notre méthode de formation en fonction de chaque tranche d’âge. Par exemple, nous proposons des ateliers assez simples aux enfants de la petite section jusqu’au CE2. Et, nous organisations d’autres d’atelier pour les CM1-5e ou pour des 4e- terminales.
Nous avons constaté que les contenus visuels tels que les photos et les vidéos sont particulièrement efficaces pour sensibiliser les enfants et les adolescents. De plus, pour illustrer nos propos, nous utilisons également des exemples concrets.
C’est le cas lorsque je veux démontrer l’effet néfaste qu’a un mégot lorsqu’il est jeté dans la mer. Un mégot pollue environ 500 litres d’eau, ce qui est environ la taille d’un aquarium. J’ai toujours tendance à utiliser cette image pour montrer qu’avec un seul mégot dans cet aquarium, ce sont non seulement les poissons qui vont mourir, mais aussi tout le reste de la biodiversité.
Pour les tout-petits, nous les associons à des superhéros et leur donnons l’argument de « je t’aime » pour les inciter à sensibiliser leurs parents aux enjeux environnementaux.
En plus de travailler auprès des jeunes, nous intervenons également auprès de cibles plus âgées telles que des étudiants ou encore des entreprises. J’ai constaté que pour sensibiliser ces groupes, il était le plus efficace de se baser sur des faits tangibles, tels que des statistiques, des chiffres ou encore des événements qui se sont produits. Ce qui est important c’est surtout de mettre en avant de manière précise comment ces faits concernent le public cible.
3. Ne pas sous-estimer la communication sur les réseaux sociaux.
La communication sur les réseaux sociaux est cruciale pour QNSCNT, car elle permet non seulement de sensibiliser et d’engager notre audience, mais aussi de recruter de nouvelles personnes. Je pense que chaque réseau social a ses points forts et ses points faibles.
- Bien que Facebook puisse être perçu comme “dépassé” par certaines personnes, il reste clairement le réseau le plus pratique pour organiser des événements. Sur celui-ci, il y’a tout un espace dédié qui permet aux participants de recevoir des infos et des actualités sur les actions que mène QNSCNT ; ce qui est très pratique.
- Instagram permet d’atteindre un public plus jeune à une échelle plus importante. Bien qu’il nous permette de développer nos actions dans toute la France, il est beaucoup plus difficile, sur ce réseau, de capter l’attention de notre cible.
- YouTube est un excellent moyen de présenter en détail nos actions et nos motivations. Cependant réaliser de nouvelles vidéos peut rapidement devenir très coûteux en temps et d’argent.
- Tiktok est, selon moi, bien souvent sous-estimé. Si je devais conseiller à une jeune association de se positionner sur un réseau social, ce serait justement celui-là. Le format des contenus à publier est très accessible et peut rapidement rassembler une grande communauté.
Par exemple, notre vidéo la plus populaire sur Tiktok a atteint plus de 1,3 million de vues, et en publiant plusieurs vidéos qui ont bien fonctionnées, notre compte a atteint plus de 150 000 abonnés en seulement deux mois. Nos vidéos n’étaient pas compliquées à réaliser et avaient simplement une bonne accroche, un audio de qualité et un sujet intéressant qui apportait de la valeur ajoutée à notre audience.
En fin de compte, plus nous avons de followers, plus il est facile de diffuser des données intéressantes et un contenu constructif pour sensibiliser et impliquer notre audience. L’objectif de QNSCNT n’est pas simplement de montrer ce que nous faisons, mais de montrer pour qui nous le faisons ; c’est à dire aussi pour notre audience. Et, en s’engageant à nos côtés pour défendre l’environnement, nos membres s’engagent avant tout pour se défendre eux-mêmes.
Au vu de l’accroissement que notre association a connu durant ces 4 dernières années, nous avons la preuve que notre communication pousse réellement de nouvelles personnes à l’action.
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